Nos 3 agriculteurs sont confiants pour l’avenir de leur filière. Mais il faut rester vigilant. Tous les 3 s’accordent à penser qu’il faut avancer ensemble et tirer les leçons du système pour ne pas reproduire ses erreurs : ne pas produire, pour produire.
Avec la forte demande en Bio et la diminution du nombre d’agriculteurs, Mickaël craint également que les exigences diminuent pour rendre la conversion plus accessible et répondre à la forte demande.
« Que ton aliment soit ton seul médicament », Mickaël cite Hippocrate car il voit également un enjeu de santé dans la montée du Bio. Les consommateurs veulent savoir ce qu’ils mangent. Xavier évoque le retour aux besoins d’une agriculture durable et paysanne.
Une vision commune pour la filière, et des projets singuliers pour leur exploitation. Voici les projets de nos 3 agriculteurs :
« Continuer à se diversifier » Yves Simon
Le lait collecté à la ferme Le P’tit Galo est destiné pour 90% à être transformé sur place. De cette activité, est né le projet « Invitation à la ferme ». Il s’agit d’un groupement de fermes Bio qui mutualisent leurs compétences dans le process de transformation : achat des matières premières, recettes, communication,… Ce beau projet évolue dans l’idée qu’en avançant groupé, on est plus fort : une seule image de marque qui laisse la part belle à l’identité de chaque ferme Bio. Cette association permet d’avoir du poids face à la grande distribution qui est très demandeuse de produits Bio et avec laquelle il faut savoir fixer ses tarifs. Pour rester crédible et transparent, Yves souhaite également continuer d’avoir un contact direct avec le Grand Public. Diversifier sa production est aussi dans les projets à venir : plantation de fruitiers, patates, poireaux, betteraves,… voir même d’anciennes cultures comme les lentilles.
L’accueil du Grand Public est une activité que Mickaël et Elisabeth privilégient de plus en plus. Que ce soit l’accueil de groupes ou la vente directe le vendredi, ces rencontres permettent aux consommateurs de prendre conscience de ce que signifie réellement produire Bio. Ils peuvent circuler au sein de l’exploitation, voir les animaux et poser toutes les questions aux deux gérants. Diversifier la vente directe avec d’autres producteurs Bio est aussi en projet. Bientôt, un maraîcher Bio devrait se déplacer à la Ferme du Chênot pour vendre ses produits.
« Attirer de nouveaux producteurs à la coopérative » Xavier Marteau
Le challenge pour la coopérative de la Fromagerie Bio du Maine est d’attirer de nouveaux producteurs. « Nous devons prévoir une aide pour les financer pendant leur conversion qui dure 2 ans ». Développer davantage l’activité permettrait de voir la Fromagerie à l’équilibre. Aujourd’hui, 8 fromages différents sont proposés par la Fromagerie et 40 producteurs de lait œuvrent quotidiennement pour le maintien d’une agriculture naturelle et paysanne. Xavier doit également trouver un nouvel associé, car Colette partira à la retraite en 2018.